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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir : 
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Avant - après ...
Une lampe à pétrole tremblotte dans l'obscurité et jette son halo pâle sur la feuille vierge. Il se demande où s'est perdue sa muse amère, celle qui lui murmurait à l'oreille les pamphlets qui enflammaient jadis les coeurs impétueux de ses compagnons de misère losqu'ils s'imprégnaient de sa prose corrosive. . Est-ce de s'être senti trahi par leurs différences qu'il pensait dépasser alors dans le partage ? Est-ce de se rendre compte qu'il n'était que cet être maudit qui pressait la lie de ses émotions sur quelques feuilles de velin cornées mais ô combien frémissantes de vie ? Il ne sait plus très bien ce qu'il ressentait alors : une rage sourde pour toute cette solitude qui lui collait encore à la peau, tout ce mal d'amour qui lui obstruait les pores et l'étouffait chaque jour davantage ? Il mordait les chiens, ils hurlait aux loups, se démenant dans sa prose pour écorcher vif les tortionnaires inconscients qui les avaient réduit à une telle misère sentimentale. Et voilà qu'il se prenait à penser qu'elles n'étaient finalement pas si éloignés de lui à présent, toutes ces bêtes noires qu'il maudissait pour leur indifférence. Il était fier alors, fier d'être l'enfant sauvage qui s'énvirait de la liberté d'haïr l'uniformité qui tentait de le réduire à sa cause. Il était l'anti-conformiste irréductible, celui auquel on ne pourrait dérober le talent des mots qu'en lui apposant le baillon de force. Mais personne ne l'avait jamais maîtrisé assez pour qu'on le fasse taire, il s'était adouci tout seul, dans l'impasse d'un regard. Son coeur gorgé d'injustice s'était proprement évidé dans le flot de sentiments contraires : il s'était épris de l'autre et l'autre de lui. Tout cet édifice patient de haine pure, glacée et puissante qu'il avait érigé sur les ruines de son inadaptation perpétuelle, s'était brisé en d'innombrables petits éclats d'impuissance : sa sensibilité s'était désarmée en une sorte d'armistice signé avec la vie. Et il était resté là, le coeur à vif, gorgé d'un espoir nouveau et inattendu, celui que la place qui lui avait été déniée dans le coeur et le regard des autres avait malgré tout et finalement une existence dans un autre singulier que le sien. La colère salvatrice et si familière qui lui servait d'encrier, s'était assêchée et avait trouvé des coloris plus lymphatiques, moins passionnels que le rouge-sanguin. il y avait bien ces éclats destructeurs qui précipitent les coeurs l'un contre l'autre dans le fracas des différences conflictuelles, mais rien qui ne soit comparable au néant insondable qui l'attirait vers son gouffre dans les nuits trop sombres. A présent il trouvait toujours des bras et un coeur pour l'attraper au vol et le remettre en selle. Gésir à terre les reins brisés ne lui était plus permis pour justifier ses blessures d'antan avec le feu et le glaive rhétoriques salvateurs, il se devait d'apprécier cette fortune incomparable qui lui avait offert un bonheur que ceux qui avaient pris sa place dans la fange lui enviaient à présent.
Il jeta encore un coup d'oeil à la feuille, voulut la déchirer, vierge mais punie pour son mutisme obstiné, et il se ravisa, imprima d'abord quelques traits rageurs au grain, qui céda en une déchirure, puis les adoucit avec des courbes amples et plus sereines. Il avait sous les yeux l'abstraction symbolique de ce qu'il était devenu et il ne pouvait se faire violence par nostalgie pour l'intensité de sa souffrance passée et les trésors d'inspiration qu'elle lui procurait alors.
Il reprit alors une autre feuille et écrivit une lettre d'amour, conscient qu'il fallait dans cet acte bien plus de patience, d'application et de détermination qu'il n'en avait montré en expurgeant simplement, comme s'il le vomissait, tout le mal-être qu'il avait accumulé jadis. La contemplation attendrie et sereine du résultat suffit à le convaincre finalement qu'il n'y avait récompense plus estimable que ce sentiment de pleinitude satisfaite. Il mit la feuille sous pli cacheté, éteignit la lampe et se fondit précipitamment dans la nuit pour rejoindre celle à qui il brûlait d'offrir ces mots à cet instant ... Prose de Songe, le Mardi 12 Décembre 2006, 02:40 dans la rubrique "Songes".
Commentaires : C'est beau, chère Âme Mie...
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Merci beaucoup, tu sais ça me fait du bien de te voir encore et toujors commenter ici, ça me donne ce sentiment de pérénité que mes liens ont parfois du mal à me montrer :) Passe une agréable fin de semaine ! C'est très beau ce que tu as là, écrit, tellement vrai aussi... une quémande, un noté importance, une vibrance dépendance, le secoué soi, le tremblé juste balance balancé, l'harmonie à s'équilibrer... ce chagrin à pouvoir si facilement exprimer alors que le bonheur semble ne pas pouvoir compter se conter ! Je suis en retard d'autres lectures... suis très curieuse ! Tu as un talent immense et je suis tout heureuse de t'avoir croisé d'un hasard profondément et toujours chance ! Que ta vie soit simplement belle. Bonjour Infini...T, Merci beaucoup de m'écrire ici et là, et je m'excuse de répondre aussi tard, je suis revenu de vacances et j'ai toruvé si peu de temps pour prendre la plume et répondre à tous ceux qui m'avaient écrit. J'espère que tes fêtes furent bonnes et je t'offre une pensée reconnaissante pour cette nouvelle année en souhaitant qu'elles s'emplisse d'émotions heureuses et réjouies. Je t'avoue que j'ai parfois du mal à écrire ces derniers temps, je sens l'émotion contenue, défendue par ma raison de déborder. Il me faut alors abstraire le monde autour et le contempler au travers de ma seule sensibilité pour pouvoir l'écrire. Mais les mots des autres m'aident à saisir les miens et leur donnent une légitimité, et pour ça je suis reconnaissant à ceux qui m'écrivent. Merci et une belle journée à toi ! Songe Comme j'aimerais egaler un jour le'arrondi de votre plume. Se promerner chez vous est comme voguer parmi des lieux enchanteurs. On imagine sans efforts les endroits, les sentiments les emotions retranscrites avec une excellente maitrise. Bien a vous, Arwen Gernak (Margod) |
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