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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir :
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Vol détourné ...
A Liremont il y a une vieille usine que la verdure dévore et que le temps a racheté au passé. Personne n'y va plus guère, sinon les aventuriers, les solitaires, les amoureux du désuet et les égarés d'un soir. L'usine appuie ses vieilles briques sur un replat de roches et adosse son fronton à un bosquet de jeunes arbres touffus. Une cheminée ronde et bien conservée, malgré la suie et la mousse qui l'une après l'autre se la sont appropriée, s'élance en flèche vers le ciel et domine le petit vallon de verdure qui serpente avec son torrent au-dessous. Quelques vieilles corneilles se partagent avec les moineaux et les pies les toitures en escalier des deux ailes qui s'étirent derrière le fronton et enserrent une cour pavée crevée d'herbes folles et jonchée de cadavres rouillés et méconnaissables.
Lorsque le soleil s'éteint et lèche avidement de sa langue rose les façades lézardées, il m'arrive de déambuler dans les grandes salles désertées où dorment les machines outils retournées au silence. J'aime les contrastes qui filtrent à travers les grandes baies vitrées poussiéreuses et qui redessinent le décors hétéroclite d'un labeur suspendu dans sa routine. On dirait que les hommes ont fui les lieux soudainement, posant ici une vieille clé, là un verre à moitié vide. Pensaient-ils revenir le lendemain ? Je me plais à les deviner au travers de feuilles griffonnées, des cartes postales punaisées dans de vieux casiers aux portes défoncées par les pilleurs. Lorsque j'ai fini d'arpenter les couloirs, je rejoins le toit pour goûter à la dernière lueur du jour, un sandwich à la main, et je laisse mes pensées dériver sur l'horizon boisé des forêts autour. Ce soir l'air était doux, le printemps pointait son nez, je me laissais enivrer par la sensation de liberté qui m'étreint sur mon promontoire. Soudain je sursautai, quelqu'un s'était approché dans mon dos sans que je l'entende. Avant que je n'ai le temps de le dévisager, une jeune fille rousse d'une quinzaine d'années, t-shirt et jean, s'asseyait à mon côté nonchalamment. - Soir' - Bonsoir ... - C'est pas encore ce soir que je m'envole - Pardon ? - Je disais que visiblement c'est pas pour ce soir le vol sans retour, vous occupez la piste de décollage. - Vous voulez dire que ... vous ... - J'ai changé d'avis, ça m'arrive un soir sur deux - Et l'autre soir il se passe quoi ? - J'y pense pas - Ah ... c'est un peu dommage non ? - De pas y penser ou d'y penser ? - De vouloir s'envoler d'un si bel endroit - C'est sans doute pour ça que je change d'avis à chaque fois. Mais qu'est-ce que vous voulez, je suis un peu une esthète, il faut que ça soit un beau vol si ça doit être le dernier. C'est absurde non ? - Non, c'est juste dommage d'avoir une si belle vision de la fin et de s'en aller avec. - Je suis pas certain d'avoir compris la phrase mais ça me semble joliment dit. Ce n'est pas la seule chose que j'emporterais dans mes bagages, il y a d'autres choses précieuses, mais dans la vie les jolies choses sont toujours rangées à côté des laides et perdent de leur éclat. - C'est vrai, il faudrait séparer les bagages et pouvoir ne conserver que la moitié. - C'est un peu naïf comme idée non ? Les choses sont rarement toutes laides ou toutes belles, elles sont tantôt l'un tantôt l'autre, chaleur d'un jour, brûlure du lendemain. - Oui j'avoue que ma phrase était un peu creuse. Je ne suis pas doué pour les grandes phrases, je préfère les petites pensées, humbles et contemplatives. - Je vous envie, chez moi c'est toujours le ressac, une marée sur l'autre, haut puis bas. Tenez, ce soir c'était bas, avant d'arriver au toit je savais plus dans quelle manche mettre mes larmes, j'avais envie du grand saut et voilà que les vagues s'apaisent ici près de vous. - Remerciez le soir paisible, je suis seulement son auxiliaire. - ... modeste ... son auxiliaire modeste. Vous souriez calmement, vous parlez avec douceur, vous m'écoutez débiter mes cafards sur votre coucher de soleil, pour moi ça représente déjà beaucoup. Beaucoup plus qu'au quotidien en fait ... - Un sourire pour détourner un vol, je suis un peu malhonnête au fond. - Haha ! La prochaine fois je change de compagnie pour mon vol. - Ne dites pas ça, je vais devoir jouer les contrôleurs aériens et venir en bout de piste ici chaque soir. - Je pourrais changer d'aéroport. - Vous pourriez ... mais du coup on perd la beauté du point de décollage. Difficile de trouver la même qualité ... - Vous avez raison, m'est avis qu'on va se revoir souvent monsieur le contrôleur aérien. - Il semblerait ... au fait, pourquoi cette envie de s'envoler si ce n'est pas indiscret ? - Ça l'est mais je ne peux rien cacher à mon pirate de l'air. Aux premières places de ma carlingue de vie il y a la haine et l'amour juste derrière suit le manque et en classe économique on trouve toujours le néant. La haine c'est pour ma génitrice qui a oublié d'être mère, pour mon géniteur qui a oublié j'existe et pour mon beau-père qui m'oublie pas assez. L'amour c'est le recto du verso, ça va avec la haine mais aussi avec le manque. Il y a ceux qu'on déteste parce qu'il n'y a qu'eux à aimer. Et puis il y a ceux qu'on arrive pas à haïr de ne plus nous aimer : ça c'est mon premier et seul amour qui a pas supporté ma vie. Du coup il reste le manque et le néant s'installe tout autour, emplissant tous les sièges restants. C'est banal non ? Pour moi ça l'est pas assez, si je veux décoller c'est parce que j'ai passé les quinze dernières années à atterrir en catastrophe. Et merde, voilà que je recommence à déverser de l'eau de mer, comme un canadair, je suis désolé, j'ai l'air de rien et en plus je fais des métaphores vaseuses. - Pas de quoi être désolée, c'est juste un peu de rosée en avance ... - ... arrêtez d'être gentil comme ça, c'est pas normal ! - Ce n'est pas moi qui suis gentil, c'est votre vie et ceux qui l'habitent qui ne le sont pas assez j'ai l'impression. Je n'ai pas vu l'amitié dans vos passagers ... - Elle a du louper l'embarquement. A quinze ans vous avez soit des amis qui comprennent rien à rien ou soit des amis qui ont rien à vous envier. Les premiers sont pas assez matures pour vous aider et les seconds ont aussi peu besoin de vous que vous d'eux. Des gentils il y en a mais le temps d'une récréation : on partage le goûter et après la sonnerie on se sépare; on fait semblant de rien parce qu'on a peur de dire ou parce qu'on veut profiter de ces 10 minutes de pause où le cerveau se met en standby. Après je sais pas où ça se trouve des amis moi, pas dans les petites annonces c'est certain. - ... sur les toits ... désolé, c'est sorti tout seul - Comme ça c'est sincère, je sais pas quoi dire là ... - Alors ne disons rien, j'ai une lampe de poche, je vous fais visiter la demeure à la lanterne ? C'est vétuste et il y a un peu de poussière mais c'est calme et spacieux, on entend peu le voisinage. - Je ne vois pas votre sourire mais j'ai retrouvé le mien, ça vaut bien une promenade nocturne dans votre palace. Je sens que je vais m'y plaire. La vie est vraiment facétieuse ... - Elle a dû se dire que c'était dommage de quitter un si bel endroit et elle a trouvé prétexte à vous retenir. Je partage d'ailleurs son avis. - Vous avez toujours une réponse à tout comme ça ? - Je n'ai pas de réponse à cette question ... - Est-ce qu'il y a toujours quelqu'un sur les toits pour empêcher les gens de partir ? Ou est-ce que vous faites tous les toits au cas où ? - Malheureusement ni l'un ni l'autre, parfois certains se tiennent sur le toit et ne savent pas comment empêcher les autres de partir. - Vous vous savez alors - Non ... j'ai pas toujours su ... - Oh, désolée, je suis bête, je ne connais rien de vous ... - Ce n'est pas grave, c'était il y a longtemps. J'étais trop jeune et immature pour comprendre sa vie, alors elle s'est envolée en me laissant derrière. - ... - ... - Je suis contente de vous avoir rencontré, je vous rappelle des mauvais souvenirs, je devrais peut-être vous laisser. - Non, non, restez s'il vous plaît, je suis aussi content de vous avoir rencontré et ça me ferait plaisir de partagez cette promenade nocturne si ça ne vous dérange pas. - J'aimerais beaucoup ... Ce fut une belle nuit, une très belle nuit. Le lendemain soir je revins sur le toit, impatient, et lorsque j'y trouvai une lettre déposée sous un caillou, j'eus toute la peine du monde à ne pas me précipiter au bord du toit avant de la lire. "Cher contrôleur aérien, Je m'excuse d'avance pour la frayeur que vous causera cette lettre déposée ici mais je vous rassure : tous les vols à destination de l'au-delà sont annulés jusqu'à nouvel ordre. Je serais sans doute très en retard sur le coucher de soleil mais j'espère vous trouver encore là. Je voulais vous dire que j'ai trouvé la réponse à la question qui m'obsédait : qu'est-ce qui retient à la vie ? Je crois que ce qui retient à la vie c'est quelqu'un en qui croire, quelqu'un en qui on ait suffisamment confiance pour savoir qu'on possède dans sa vie un pilote précieux pour notre avion lorsqu'il bat de l'aile. Merci d'avoir su vous tenir au bord de mon toit hier soir, même si vous doutez de savoir le faire demain pour moi ou quelqu'un d'autre. L'essentiel c'est que vous ayez été là lorsque personne ne l'est, c'est simplement ça la recette magique qui retient à la vie je crois. A toute à l'heure ! Lisia " Prose de Songe, le Vendredi 28 Mai 2010, 01:52 dans la rubrique "Il était une fois ...".
Commentaires : Rien que de l'avoir dit suffit à me faire plaisir, d'autant plus que j'aime aussi lire tes textes.
Merci de ton passage par chez moi :) |
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(je sais, on fait plus constructif comme commentaire, et je pourrais dire combien j'ai deguste les mots, leur tournure, l'endroit, et les idees, mais non, je tenais juste a le dire)