Fin des vacances, si vite passées et moins remplies qu'elles ne le promettaient, mais reposantes comme il le fallait.

Une semaine brûlante et écologique en Bretagne, à construire un campement avec des palettes, des branches, de la paille et pas mal d'expériences d'autonomie : des fours en terre, des frigos dans le sol, des tipis de branches et paille, toilettes sèches, habitats dans les arbres, approvisionnement alimentaire chez les maraîchers locaux, cuisine autogérée, bière artisanale, panneaux solaires ... mais aussi beaucoup de système D, quelques soucis avec l'eau (diarrhées, coliques) et quelques déficits financiers dans l'approvisionnement.
L'idée était de construire un moment d'échange et de rencontre sur l'écologie, la politique et surtout la défense d'une zone naturelle de bois, prairies et vieilles masures de pierre qui doivent disparaître au profit d'un aéroport programmé depuis 40 ans. Des hectares de beauté naturelles noyés sous le béton pour un projet qui n'est pas même nécessaire, contrairement aux prévisions, sinon pour ceux qui y ont investi et prévoient le retour sur investissement.
Finalement les débats se sont éclipsés devant les nécessités de fonctionnement du campement mais les veillées au feu et les rencontres furent belles et enrichissantes, malgré quelques déceptions par rapport au projet de départ bien en deça des proportions attendues.

Une autre semaine, avec mademoiselle cette fois-ci, entre Budapest, Prague et Vienne, au gré des averses mais avec plein de belles choses à voir : trois villes empreintes du souvenir austro-hongrois, aux architectures grandioses mais aux ambiances différentes : Budapest, paisible et majestueuse, Vienne baroque et noble, Prague animée et chargée d'histoire et d'imaginaire. Tantôt du camping, tantôt de l'hôtel, du train, de l'avion et du bus et surtout beaucoup de marche. Une semaine tellement remplie (de pâtisseries hongroises et viennoises) que trois jours de plus nous auraient réduits à l'état de lombrics rampants sur les rotules.

Et puis un mois d'août parisien, entre soleil et pluie, solitaire mais paisible, reposant. Un peu de travaux de recherche sur un sujet qui me touche particulièrement : l'immigration et ses dures réalités actuelles. Un travail aussi pour une édition de jeux de rôles, sur une uchronie écossaise pour laquelle je réalise une carte d'Edimbourg en 1800, mise en quarantaine depuis la peste de 1644.
Pas mal de jeux, de lectures et de vélo aussi. Et des cartons, en vue du déménagement imminent qui viendra conclure 8 ans d'existence isséenne dans 26m² au profit de 45m² à Malakoff (enfin !).

Et pour clore l'été en musique, un dimanche à Rock en Seine qui s'est fini sur Trentemoller et Archive : magnifiques et planantes sonorités.

Finalement lundi la rentrée dense, intense : 50 heures de travail en une semaine, avec trois semaines d'avance sur ma première année, dans ce boulot d'assistant de direction en École d'Arts.
Un tiers des effectifs en moins qui se fait sentir cruellement : la déconstruction de la fonction publique se poursuit avec toutes les conséquences psychologiques et organisationnelles que ça implique : un vrai désastre annoncé ...
J'ai beau aimer cette intensité de travail et la multiplication des responsabilités, la très grande diversité des tâches, je ne peux pas cautionner cette évolution qui fait porter toujours plus aux gens compétents et harasse puis écrase les autres, débordés et saturés de reproches par leurs collègues et leur hiérarchie. Je prépare donc cette année un autre concours pour me rapprocher de ma nouvelle passion : la cartographie.

La visite du musée des globes à Vienne et le travail de cartographie imaginaire pour deux éditions de jeux de rôles, m'ont donné envie de me professionnaliser dans le domaine et, qui sait, me lancer peut-être dans la cartographie imaginaire, artistique, réaliste, en relief, à part entière.

Je me suis aussi inscrit à des cours d'arabe, je voulais le faire depuis 3 ans déjà, pour pouvoir travailler plus efficacement avec les migrants et voyager sans contrainte linguistique dans les pays arabophones.

Bref, je ne suis pas en manque de motivation en cette nouvelle rentrée :)