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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir :
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Mimosa
Avant-propos : certains trouveront peut-être ce récit bien sombre mais j'avais envie d'exprimer quelque chose que je préciserais à la fin du texte ... Il était assis là sur son siège de plastique dur depuis quelques heures nocturnes. L'holo-écran lançait ses faisceaux vifs dans l'obscurité ambiante tandis que dans ses yeux hagards défilaient les images d'un monde qui l'avait dépassé depuis longtemps, pris dans sa course effrénée vers une insondable et démente issue. Devant lui des formes aux contours rognés, souvent floues dessinaient le relief d'évènements lointains qui voyaient des terres ravagées par les enfants du progrès, toutes ces machines de fer et de feu qui crachaient l'enfer incendiaire devant elles, moissoneuses de corps et de vies ... Il hochait la tête lorsqu'une explosion trop vive jaillissait des contours de l'image comme autant d'éruptions solaires. Les larmes s'étaient taries finalement dans leurs sillons blêmes et le front barré se déplissait peu à peu avec l'évaporation de pensées trop fugitives pour que son esprit puisse encore s'en saisir. Ses extrémités avaient cessé de gémir d'être ainsi abandonnées à l'engourdissement, et dans quelques instants il allait enfin s'évader, son coeur au supplice allait cesser sa frénésie douloureuse pour le laisser prendre son envol ... Quelques heures plus tôt il était encore dans une de ces capsules bardées de boutons et de tableaux qui font la fierté d'une nation lorsqu'elle peut se prévaloir de commander le génocide à distance sans y perdre autre chose que sa dignité; à l'académie on l'avait médaillé du mérite, distingué, décoré pour son aptitude à moissonner vite, bien et beaucoup lors des exercices. Hier encore il était beau et fier, admiré et reconnu, seulement c'était hier. Ce soir il avait voulu revisionner ses exploits de la journée en mode schématique, celui où des courbes de relief vertes sont parcourues par de petits points rouges et bleus jusqu'à ce qu'à l'écran il ne reste plus de rouge, mangé par les pacmans bleus. Et dans sa précipitation enthousiaste il avait alors confondu les codes de chargement et quelques minutes plus tard son petit jeu de la journée avait pris face humaine en une sinistre apparition de chairs calcinées, d'habitations pulvérisées par des tirs redoublés, de vies en fuite que rien ne pouvait soustraire à l'oeil entraîné de celui qui les fauchait aux antipodes, confortablement installé entre ses éléctrodes. Il ne savait pas ... les criminels de guerre savent rarement et quand ils savent ils ont oublié ce qu'était un homme. Seulement lui il n'avait jamais chevauché des hérissons d'obusiers lancés sur une piste désertique tandis que la nuit semblait plus claire que le jour et que les tympans reculaient avec l'avancée de la ligne de front. Il n'avait jamais emboîté la baïonnette pour jouer de la broche en s'y habituant avec le temps ou en laissant, à défaut, son coeur dans un charnier de bord de route. Lui il rentrait tard le soir, embrassait sa jeune, tendre et nouvelle épouse, s'asseyait à la terrasse avec elle en écoutant le silence, un verre de gin à la main et se targuait d'avoir toujours dit sa prière avant de saigner le steack à la fourchette. Et là, ce soir, il avait d'abord vu incrédule le petit point bleu de reconnaissance suivant la courbe à 23° vers une petite grappe de points rouges, devenir un imposant drone à chenilles surmonté d'une dizaine de tubes puis crever d'une pluie d'acier la palissade d'un abri jardinier et labourer les chairs de trois petits êtres serrés l'un à l'autre en les dispersant dans les parterres de mimosas fleuris ... Ensuite ç'avait été l'enfer lorsque chacun des petits leviers et cadrans actionnés avec minutie devenaient les âmes tourmentées d'un village côtier qu'une obscure raison stratégique avait jugé bon de rayer des cartes. Il avait été seul à commanditer chacun de ces meurtres, seul à faire son touché-coulé sur la neuvième de Beethoven; chaque note avait raisonné des milliers de fois dans sa tête, danse macabre où les morts le prenaient par la main pour une ronde infernale ... Cette nuit, sa conscience s'est brisée de souffrance, accablée de culpabilité, rattrapée par sa suffisance ignorante; il avait été son propre juge, sans défense.Cloué à sa potence il avait prié que tout s'arrête, qu'il soit foudroyé sur place. Une petite main s'est alors lovée dans la sienne avec un mimosa et a vidé son coeur de sa douleur avant de l'entraîner jusqu'à la capsule. Un visage d'enfant à la peau diaphane lui a souri par le hublot et il a posé ses mains sur le clavier, rentré les coordonnées, puis actionné tous les boutons et des millions de points bleus ont alors envahi l'écran pour converger vers un minuscule point rouge, Beethoven s'est tu, tout est devenu lumière et le point rouge a disparu avec les points bleus, un mimosa dans une main, celle d'un petit enfant dans l'autre ... Parfois ce qui nous paraît anodin dans notre conduite quotidienne peut avoir de graves conséquences plus loin dans le temps ou l'espace, aussi est-ce important de ne jamais omettre de d'interroger nos actes sur leurs responsabilités. Trop souvent le progrès technique nous décharge d'une responsabilité et il nous appartient de toujours la reconquérir et la conserver afin que les générations futures n'aient pas à payer notre inconséquence. Merci pour nous et pour elles d'y veiller chacun, individuellement et à son niveau, selon ses moyens ...
Prose de Songe, le Mercredi 9 Mars 2005, 03:40 dans la rubrique "Il était une fois ...".
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