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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir :
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Mais où est mon papa ?
Je ne sais pas si j'arriverai à écrire ce soir, des maux de tête comme je n'en ai plus eu depuis longtemps me vrillent le crâne. Je n'ai pas besoin d'en chercher la cause : je ne crois pas qu'il y ait pire moment dans mon existence que celui-ci.
Mon père a fait une rechute de son cancer et va mourir, peut-être dans une semaine, peut-être dans deux, ou dans un mois, deux, pas plus certainement. Je le sais, on me l'a dit, je le sens, je le vois mais je le refuse autant qu'il m'est permis de le faire. Chaque jour il s'affaiblit, imperceptiblement, mais il est là, nous sourit, espère, malgré tout, même si au fond de lui il sait, parce que sa nature ne lui permet pas de renoncer, d'envisager même une suite dont il ne serait pas l'acteur. Et nous non plus d'ailleurs ... parce que mon père c'est le pilier d'une famille de 7 frères et soeurs, l'aîné, le repère, celui qui a toujours tout assumé. Toujours une solution aux soucis matériels, toujours égal à lui-même, solide, assuré et fiable. Honnête comme peu d'hommes, non pas parce que c'est mon père, mais parce que c'est vrai : il ne sait pas mentir, pas médire, pas tricher, il vit, aime et donne simplement, parce que ça va de soi pour lui. Mon père c'est notre sécurité, notre assurance que rien ne peut arriver de bien grave tant qu'il est là ... tant qu'il est là ... mais comment pourrait-il ne plus l'être ? Comment ? Ne plus se tenir sur le pas de la porte d'une maison qu'il a construite de ses mains des fondations jusqu'aux charpentes ; ne plus compenser la nature passionnelle de ma mère avec son pragmatisme ; ne plus être le point fixe dans une famille fragmentaire ; ne plus être là ... Je n'arrive pas à pleurer, pas encore, je mange tout : les attitudes des autres ; les stupides, les maladroites, les absentes, les colériques, les anxiogènes, les lunatiques, les exigeantes, les catastrophistes. J'absorbe parce que je peux le faire, parce que je dois le faire, parce qu'il n'y a personne d'autre qui le fera à ma place. Maintenant je sais ce que c'est de discuter, sourire, rire, jouer avec quelqu'un qu'on aime profondément et à qui on ne peut pas dire la vérité, celle qu'on refuse mais qui s'impose, celle à laquelle on oppose une croyance abstraite en des miracles. Mentir par amour, le mensonge comme marque d'un amour profond, viscéral, pour préserver cette lueur d'espoir, ce sourire à durée limitée. Chaque fin de journée cueillir ce sourire en agitant la main lorsque la porte d'hôpital se referme, et s'en nourrir autant qu'on s'en meurtrit, le ranger à côté des derniers souvenirs qu'on collectionne précieusement. Chaque matin je me lève, plus épuisé qu'en me couchant, avec un poids au coeur, un noeud au ventre, en me demandant si mon père s'est endormi pour toujours ou si je vais le revoir dans sa chambre blanche, assis dignement, dodelinant de la tête mais avec un sourire qui s'illumine quand on arrive, moi, ma mère ou mon frère. Il ne reste plus que nous trois, une fois les amis remerciés, la famille confinée et les importuns éloignés. Nous trois pour emplir des heures avec pas grand chose, des mots calmes, légers qui fardent les murs blancs et la cruelle issue. Avant il y avait la souffrance, terrible, insoutenable, qu'il s'infligeait, supportait, pour ne pas devoir prendre d'anti-douleurs et sombrer dans une semi-somnolence. Chaque mouvement, chaque effleurement, chaque infime instant étaient emplis d'une douleur inimaginable, celle d'un organisme qui s'effondre de toutes parts, en lutte contre lui-même. Et la morphine a fini par venir, à la rencontre du seuil de douleur tolérable par le corps médical, et avec elle la somnolence, les absences, les heures de sommeil et un ralentissement généralisé de la perception des cinq sens. De quoi demain sera fait ? Peut-être d'un coma profond, définitif, imminent ... le seul problème que mon père n'aura pas pu résoudre dans sa vie ... On peut avoir 10, 30 ou 60 ans, perdre son papa c'est perdre une partie d'enfance, une partie de soi, c'est ressentir un vide que rien ne sait combler. Chaque jour m'enlève le mien, et je souffre de m'y habituer ... Je n'arrive plus à écrire, j'ai trop mal à la tête, j'ai besoin de sommeil pour faire des parenthèses dans cette période irréelle et cruelle que je ne peux pas souhaiter voir finir parce que sa fin signifierait que demain je n'aurai plus le sourire de mon papa, ni après-demain non plus ... jamais plus ... Ca y est, je sens les larmes qui me viennent, aurevoir ... Prose de Songe, le Samedi 23 Novembre 2013, 04:01 dans la rubrique "Journal fragmentaire ...".
Commentaires : Bien avec toi mon cher, je partage ta souffrance.
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