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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir :
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Le Souffle d'Alamûth
Partie 4
Mes tempes suivent le rythme de mes pas, mon coeur se met au diapason avec les palpitations du monde : sentir chaque nuance de ce qui m'entoure pour capter la source du changement. Les évènements agissent comme le ricochet d'un galet : à chaque endroit où les consciences sont stimulées par un accident dans le cours des choses, une onde d'émotion se propage avec plus ou moins d'intensité ... Pourtant le petit havre semble couvert d'un voile uniforme, comme si le changement était intervenu simultanément en chaque point de l'endroit. Une sorte de malaise est suspendu dans un air raffraîchi et figé. Les rires et les cris semblent eux-mêmes décroître sous cette influence invisible et omniprésente. L'inconscient collectif est souvent méconnu, pourtant son intuition est d'autant plus puissante qu'elle est la conjonction de celles de tous les individus réunis en un lieu : il arrive parfois que toutes les consciences se tournent vers l'imminence d'un danger simultanément et qu'elles réagissent avant même que celui-ci ne soit visible par une sorte d'angoisse partagée. L'instinct de survie est un facteur essentiel dans la compréhension des mouvements de l'histoire : lorsque l'homme n'obéit pas à l'intérêt, il obéit à l'instinct; vouloir résumer l'histoire à un conflit d'intérêts est une négligence qui divisera éternellement les historiens. Seule la connaissance aigüe des instincts ancrés dans la culture d'un peuple ou l'éducation d'un individu permettent d'accéder à une compréhension intuitive des évènements historiques. Je m'arrête auprès d'un nagrik, écoutant son souffle, observant ses mouvements, ses réactions : car si l'inconscient collectif humain est puissant, l'instinct animal reste l'indice le plus fiable pour percevoir la modification d'un environnement; les nagriks sont des montures nerveuses qu'affectionnent les contrebandiers onômites pour leur vigilance et leur perception extrêmement fine. Celui-ci semble statufié, la tête juchée sur son long cou dressé dans les airs, le regard fixe sous le pellage épais. Il semble attendre quelque chose. Quelques pas plus loin un de ses congénères se tient de manière similaire mais le museau orienté dans une autre direction. Il y a donc quelque chose dans l'air, de diffus, d'indicernable, qui pèse sur le bled. Un enseignement d'Alamûth, qui m'a souvent été fort utile, dit que lorsque le prédateur est invisible, il faut l'attendre en sa demeure. Les évènements ont souvent un cours complexe et indistinct même pour les plus expérimentés des Enfants d'Alamûth et lorsqu'on ne peut les percer à jour à l'aide des indices qui les annoncent, il faut les devancer en allant les attendre sur le terrain où ils sont les plus susceptibles de survenir. Si vous prenez la carte d'un endroit et que vous tracez des lignes entre tous les principaux acteurs historiques, les conflits précédents, les points stratégiques, vous obtiendrez une zone sensible, la demeure de l'histoire décrite dans les enseignements. Laissant derrière moi les silhouettes immobiles des nagriks, je m'élance vers la place du marché qui borde les quais, située à quelques rues de là. La place est silencieuse et sur les navires qui la bordent seuls quelques feux entretiennent encore les hommes ivres livrés aux bras de leurs belles nomades. Le pont du navire où se dissimule la nièce du Divarque d'Onôm est endormi et seul un petit rond orangé se découpe sur l'arrière de celle-ci, quelques mendiants assoupis s'adossent aux demeures environnantes, cachant sans aucun doute des espions parmi eux, tandis que les tentes des nomades marchands attendent l'aube pour retrouver le paquetage d'une des caravanes qui suivent la route du Grand Sud. Les places tiennent lieu de centres nerveux dans les villes, toute la vie s'articule autour d'elles, elles sont un point de repére géographique et économique. Si vous voulez étouffer et paralyser une ville, détruisez ou bloquez ses places, c'est un principe élémentaire qui a servi bien des révolutions et attentats dans l'histoire des môndes. A Nisas, sur Yûm, le Conseil Ocre des matriarches craignait tant les rebellions d'un peuple aux très grandes diversités ethniques qu'il fit détruire toutes les places et les grandes arcades, pensant ainsi maintenir l'ordre en limitant les rassemblements; lorsque Nisas fut assiégée par les Légions Septentrionides, la cavalerie ne put porter secours aux garnisons affaiblies faute d'espaces suffisants pour manoeuvrer. Par ailleurs, cette situation avait favorisé l'émergence de toutes sortes d'activités illicites dissimulées par l'engorgement des rues et abritées dans des passes inaccessibles aux gardes de la cité. Nisas était tombé en quelques jours, vulnérable de l'extérieur et fragilisée de l'intérieur. Une silhouette voutée émerge soudainement de sous un porche et se dirige vers le quai en titubant. Le mouvement est affecté, l'imitation de l'ivresse est trop appuyée : ce n'est pas l'oscillement du corps qui doit entraîner l'hésitation du pas mais l'inverse, son équilibre ne s'appuie pas assez sur les aspérités du terrain. Il se rend au navire de la divarchie, c'est certain; je détache aussitôt ma sarbacane de ma ceinture, j'ouvre ma besace et j'en sors une série d'aiguilles soporifiques que je décoche vers l'individu. Quelques secondes suffisent et le corps s'effondre lourdement à même le pavé. Etait-il seul ? J'observe les environs à l'affût d'un signe qui pourrait trahir une autre présence. Tout semble calme lorsque soudain une femme, nomade à en juger sa robe, surgit d'une rue opposée et se dirige d'un pas hésitant vers le corps; je ne peux pas lui réserver le même sort qu'à l'autre sans attirer l'attention, il ne me reste qu'à guetter la scène et agir au moment opportun. Elle se penche sur le corps puis se met à crier en le secouant. Elle a dû éveiller l'attention des espions onômites et des gardes divarchiques ... que peut-elle bien projeter en agissant ainsi ? Elle soulève le corps et le soutient en se dirigeant vers le navire de la divarchie : elle veut attirer l'attention des onômites sur le navire ! Qui peut bien vouloir provoquer un incident diplomatique ? Une faction divarchique dissidente ? Impossible, nous avons fait en sorte d'écarter cette éventualité. Les contrebandiers ? Ils ne sont pas encore au courant de l'arrivée de la nièce du Divarque. Agir maintenant réduirait les risques d'incident dans l'immédiat mais les décuplerait par la suite : agir sans savoir contre qui, c'est se découvrir sans découvrir l'autre, il faut savoir concéder l'avantage pour mieux le reprendre à terme plutôt que le perdre définitivement dans la précipitation. La femme agite les bras sous son voile en appelant les gens du navire à lui venir en aide. Au bout de quelques instants un des occupants du navire lui fait signe de passer son chemin. Vociférant alors de plus belle, elle menace de revenir avec les siens. Un des gardes du navire lui intime à nouveau de partir sans se départir de son calme. Quelques chapelets d'insultes plus tard, elle s'en va avec son compagnon à bout de bras. Je sors deux nouvelles aiguilles et me poste en contrebas de la place; le niyit est un poison qui détruit l'esprit en quelques battements de cils ... Lorsqu'on ne peut prévenir un évènement, il faut savoir détruire les traces qu'il laisse dans les esprits, car l'histoire n'existe que dans les mémoires ... Prose de Songe, le Mardi 18 Octobre 2005, 15:27 dans la rubrique "Il était une fois ...".
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