Avant-propos : c'est un petit air sur fond de fête de l'Huma qui me fait revenir, afin que se conserve cette fébrile émotion qui a saisit un soir des gens rassemblés sous une tente par de vieux airs intemporels ...
Merci Patrick Jullian d'avoir redonné une âme à la Blanche Hermine avec sa voix douce et sa guitare envoûtante.J'ai rencontré ce matin, devant la haie de mon champ
Une troupe de marins, d'ouvriers de paysans.
Où allez vous camarades, avec vos fusils chargés,
Nous tendrons des embuscades, viens rejoindre notre armée.
La voilà, la blanche hermine ! Vivent la mouette et l'ajonc !
La voilà, la blanche hermine ! Vivent Fougères et Clisson !
Ma mie dit que c'est folie d'aller faire la guerre au francs,
Moi je dis que c'est folie, d'être enchainé plus longtemps.
Elle aura bien de la peine pour élever les enfants,
Elle aura bien de la peine car je m'en vais pour longtemps.
Je viendrai à la nuit noire tant que la guerre durera,
Comme les femmes en noir, triste et seule elle m'attendra.
Et sans doute pense-t-elle que je suis en déraison,
De la voir mon cœur se serre là-bas devant la maison.
Et si je meurs à la guerre, pourra-t-elle me pardonner,
D'avoir préféré ma terre, à l'amour qu'elle me donnait ?