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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir :
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Babylone ...
On lui avait vanté les merveilles de Babylone, ses jardins qui se suspendaient gracieusement dans les hauteurs et dans lesquels les fruits étaient autant de délices insoupçonnés qui s'offraient à chacun en grappes abondantes, où les parterres de fleurs étaient un ravissement incomparable même pour le regard le plus désenchanté et désenchanteur. On lui avait dit que là bas les dieux vivent parmi les hommes et partagent avec ceux-ci leur tablée en de riches festins unissant et rassasiant pauvres et riches pareillement ... Lorsque ces échos avaient percé la coquille du monde de rêves et de principes moraux qu'il avait érigé entre lui et le reste de l'univers, il s'était décidé à laisser éclore sa curiosité et se rendre en Babylone pour s'assurer qu'il y avait bien un royaume terrestre qui accueillît tant de beautés et donnait aux hommes une riche nourriture pour leurs corps comme pour leurs esprits. Son utopie aurait donc un nom et un emplacement dans le temps et l'espace, il lui fallait s'en assurer. C'était il y a quelques temps; il avait quitté le manteau de ses rêves d'enfance pour enfiler la veste de la réalité, ignorant tout de l'hiver et de ses rigueurs sur une terre qu'il n'avait, en tant d'années de son existence, jamais contemplé autrement qu'au travers d'un voile pudique épais qui ne laissait en fin de compte filtrer que la lumière tamisée ... A présent il marchait dans Babylone, le front plissé et soucieux, l'esprit aux prises avec des pensées bien tumultueuses. Un prophète avait dit que ce matin Babylone l'accueillerait avec un duvet blanc pour recouvrir le sang des canivaux et les vomissures de toutes ces âmes trop débauchées qui cherchent l'absolution auprès des démons d'un alcool fort. Depuis qu'il était à Babylone, rien ne semblait vouloir se conformer à ses attentes et ses illusions; ce matin le vent froid mordait sa chair tandis qu'un ciel encore plombé déversait ses larmes sur le sol dur et délavait les déchets que les hommes semaient derrière eux la veille, dans ces rues sales et malodorantes. Babylone était la ville des voleurs et des prostituées : ici on appartenait aux voleurs ou aux volés, aux violeurs ou aux violés, les âmes et les corps étaient autant de sanctuaires foulés au pied et traînés dans la fange des égoûts. Les jardins ? Il se souvient de les avoir vu lorsqu'il descendait de la montagne pour rejoindre l'immense cité, sous le ciel de turquoise et face à une mer d'émeraude; la cité blanche lui était alors apparu comme le paradis terrestre que certaines légendes content le soir sous les étoiles, autour d'un feu. Le vent apportait alors jusqu'à sa position surrélevée l'arôme doux de la cannelle dont regorgent les encensoirs qui brûlent aux abords du temple, mêlé aux parfums des fleurs innombrables parant les sublimes jardins suspendus à de vertigineuses hauteurs. Il devrait finalement découvrir que la cannelle couvre l'insupportable puanteur des cadavres qui s'ammoncèlent dans les fosses sacrificielles alimentées par les voisins autant belliqueux que pacifiques de l'hégémonique Babylone. Il allait se rendre compte rapidement que seuls les seigneurs goûtent aux fragrances florales et possèdent le privilège d'y aventurer un pas léger en devisant sciences et philosophie avec les sages attirés là par les rumeurs d'un riche mécénat des savoirs et des arts. Il est certain que ceux qui flattaient Babylone des plus belles tirades à sa gloire et contribuaient à affermir ses ambitions recevaient une grasse rémunération de leurs services qu'ils s'empressaient immédiatement de restituer dans une débauche calculée; il est un fait que nulle part ailleurs les orgies ne sont aussi inventives de plaisirs interdits ni les mets aussi arrosés ou encore les danseuses aussi soumises aux fantasmes obscènes de leurs hôtes qu'à Babylone. Son rêve s'était déchiré douloureusement, petit à petit , comme un drap de soie qui résiste mais que deux mains puissantes écartèlent jusqu'à imposer la rupture. Il avait hurlé dans la nuit froide lorsqu'ils avaient humilié son esprit, raillé son corps, il avait martelé le marbre froid des marches du temple jusqu'au sang de ses paumes lorsque les cris des suppliciés étaient venus hanter son esprit et l'avaient mis à genoux. Il s'était enfui apeuré quand une de ces créatures aux charmes vénéneux lui avait dévoilé son corps en dissimulant son âme derrière des baumes et des huiles, quand elle avait voulu lui donner la jouissance sans tendresse, le plaisir sans sentiments. Le sel de ses grands yeux clairs lui avait brulé les joues lorsqu'ils avaient interposé leurs lances entre lui et la magie des jardins, lorsqu'il avait appris que seul la richesse permettait de jouir des beautés de la nature en devisant sereinement au gré des allées. Il avait rêvé Babylone l'utopique, la cité des hommes justes et beaux et il avait trouvé Babylone l'ordurière, l'orgueilleuse où le culte obscène des démons a depuis longtemps dérobé sa place à la vénération respectueuse des justes divinités. Babylone la traînée qui n'accueille en son sein que les rêves déchus et l'opportunisme de la lie de l'humanité ... Il s'était senti comme un fêtu de paille qu'un souffle léger suffit à briser en deux et plier jusqu'au sol avant de le déssécher et d'en disperser les restes poussiéreux. Il avait abandonné ses rêves entre les bras d'une maîtresse plus douce que les autres, avait laissé les brumes de l'alcool soigner sa douleur en l'y accoutumant. Sa flamme ne vivait alors plus que dans ces mots rugissants qu'il confiait à la nuit bruyante d'un infâme taudis. Il attendait que la flamme elle-même s'éteigne et qu'un jour il ne brûle tous ces mots vains pour effacer tout souvenir de lui-même. Un soir pourtant il l'avait vu ... elle n'était pas de Babylone, elle ne pouvait pas être de Babylone, elle venait d'aussi loin que lui. Il faisait nuit et les lumières semblaient irréelles tandis que Babylone fêtait le souvenir lointain d'un dieu d'abondance en vénérant à présent ses cruels démons. Elle n'avait pas cette présence insolente, ni même cette attente intéressée qu'on trouve chez toutes ces silhouettes grimées qui hantent Babylone. Elle était simplement là sans y être, comme une bulle posée délicatement sous la lueur chaude orangée des lampions. Sans doute devait-elle être invisible à toutes ces autres âmes qui n'accrochent leur attention qu'à l'ostentation conventionnelle. Pourtant elle s'était imposé à son regard entre tous les autres, il ne saurait dire vraiment pourquoi, sans doute simplement ce naturel qui lui donnait un charme discret ... Cette apparition fugitive préoccupait son esprit, fallait-il lui donner un sens et y voir un signe que Babylone n'était jamais qu'une mauvaise mère aigrie mais qu'elle cachait en son sein des enfants encore marqué du sceau des rêves ? Y'aurait-il donc une autre fin que l'inéluctable autodafé de ses rêves ? Avait-il donc raison de croire en ce qui l'avait amené à quitter son univers pour échouer dans Babylone ? Un présage dans un visage ...
Prose de Songe, le Mardi 28 Décembre 2004, 09:30 dans la rubrique "Songes".
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