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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :)
Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con.
Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ...
babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien.

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Au bord des Continents

A demain Corinne, a demain ...
Maintenant c'est vraiment l'hiver dans mon cœur et ma tête.

Ce matin je me suis levé à l'aube, j'ai pris un RER, un autre puis un bus à travers la ville, puis la banlieue, et la campagne, passant de la nuit froide au jour gris. Au terme de deux heures de trajet, le bus m'a laissé dans un village désert, sur la place de l'église, ouverte d'un côté sur les champs et les forêts, et enserrée de l'autre par de belles bâtisses anciennes en pierre. Un endroit pittoresque habité, à cette heure matinale, par le seul vent frais et les feuilles mortes qui dansent sur son sillage.

J'ai suivi un sentier en bordure de village, pour m'imprégner et du hameau et de la campagne autour. Je me suis senti envahi d'une profonde empathie en détaillant l'endroit où a vécu ma collègue, en refaisant le chemin qu'elle faisait chaque jour pour venir travailler en face de moi, dans notre bureau.

Au détour d'une rue, je me suis retrouvé face au cimetière, caillouteux et dépouillé, trop à mon goût, moi qui aime les cimetières envahis de verdure, à mi-chemin entre la nature, l'oubli et le recueillement des vivants. J'ai cherché un orifice en arpentant les allées, comme si la contemplation de l'abîme pour moi-même revêtait un caractère sacré, inexplicable. Y laisser choir un mot, une pensée loin des regards, en-dehors de tous les rituels funéraires trop convenus, figés ... en vain : pas de fosse, pas d'ouverture dans le sol meuble. Tant pis ...

L'heure a tourné, je me suis résigné à rejoindre la scène de l'enterrement, avec l'espoir qu'il serait différent des autres, que la grande chaleur humaine de Corinne se retrouverait d'une manière ou d'une autre dans la mise en scène de sa mort. Je me suis rangé parmi les collègues, derrière l'entourage, lui-même rangé après la famille. On a échangé quelques banalités, la gorge nouée, pour chasser le froid du cœur, faire écho à nos sentiments d'injustice avec des souvenirs trop récents et vivants. Puis la messe a commencé, chacun s'est replié dans son for intérieur, dans la prière pour les uns, le chagrin pour les autres. Laissant glisser sur moi les paroles mille fois ressassées du saint sacrement et ses ouailles, je me suis isolé dans la contemplation de l'église, comme si chaque pierre, chaque once de lumière était soudain empli d'un sens profond et intrinsèque. Pas de chagrin, pas de larmes, juste un immense sentiment de vide et d'extériorité : ici ne serait pas le lieu de ma tristesse, elle viendrait plus tard, plus doucement, jour après jour, dans les souvenirs et l'absence qui les accompagnent, à chaque fois que dans un moment de fatigue j'apercevrai son visage dans mes pensées. Il n'y a que le mot "maman" au cœur d'un hommage qui m'a profondément ému et laissé l'œil humide : c'est le cri de l'enfant qui perd sa mère dans la foule et qui se sent alors infiniment vulnérable et isolé. Je me suis senti soudain l'envie paternelle d'étreindre ces enfants pour leur dire "ça va aller, ce n'est qu'un mauvais rêve, ça va passer". Mais dans le monde des grands nous sommes des enfants qui resterons toujours isolés face aux injustices de l'existence : le mauvais rêve ne passera pas, c'est la réalité qui a pris sa place.

Devant le cercueil j'aurais aimé m'arrêter mais la procession suit son avancée et le seul moment de solitude avec le défunt sera à l'avenir au cœur d'un cimetière froid, lorsque le silence viendra l'entourer. Alors je suis sorti avec les autres, j'ai regardé le cercueil s'en aller en voiture, puis les gens les uns après les autres, la famille en dernier. J'ai fait la bise à sa fille, on échangé des sourires : elle savait que j'avais beaucoup compté pour sa mère et je savais qu'elle était contente que je sois là. Les plus beaux mots du monde ne sont jamais ceux qui nous viennent dans ces  moments-là, alors j'ai simplement souri et je crois que l'essentiel était dit ainsi. A ce moment-là il y avait un timide rayon de soleil, comme si au cœur du ciel gris, un peu de chaleur s'était frayé son chemin pour accompagner le dernier voyage de Corinne.

J'ai fait le retour en voiture, avec les anciens collègues, on a discuté sur un peu de musique, comme si de rien n'était et on s'est salués à l'arrivée en se disant à bientôt : la vie continue même si cet après-midi appartient encore à notre tristesse, et certains moments des jours suivants puis des instants dans tout le reste de notre vie ensuite.

Les voilà les larmes, là maintenant devant mon clavier : je donnerais beaucoup pour pouvoir m'asseoir à côté d'elle à l'hôpital il y a une semaine et lui dire quelques mots d'affection sincère en lui tenant la main. Mais voilà, ça ne s'est pas passé comme ça, on ne se dira jamais adieu, elle rentrera éternellement dans le bureau de mes derniers souvenirs avec un grand sourire plein d'entrain en me lançant un "bonjour" chaleureux ...

à demain Corinne, à demain ...


Prose de Songe, le Mercredi 3 Novembre 2010, 16:15 dans la rubrique "Journal fragmentaire ...".

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