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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir :
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Anima, anima ...
On air : J-S Bach - St Matthew passion
L'aube ne venait plus ... Depuis quand n'était-elle pas revenue ? - Anima ? Anima ! Anima ... je suis enfin là, réponds-moi ! Depuis quand ne me réponds-tu plus toi non plus ? T'ai-je donc tant négligée, si peu chérie que tu t'en est allée en silence, sans même me tourmenter comme tu savais si bien le faire autrefois ? Autrefois, lorsque je n'étais qu'une lucarne étroite sur un monde de bourrasques, lorsque par l'ouverture de ma candeur s'infiltrait toutes les humeurs des humanités et les tourmentes de leurs émotions immaitrisées, anarchiques et insouciantes. Mais l'étaient-elles, insouciantes ? Leur apparent désordre n'était-il pas simplement le reflet dans lequel mon esprit juvénile aimait et détestait à se mirer ? Voilà bien le piège de l'esprit cartésien : son assurance en lui-même lui fait considérer ses sentiments comme autant de montures domptées qu'il présume mener par la bride alors qu'au fond de lui, dans ses abîmes inavoués, elles ruent et le foulent de leurs sabots, les clous de leurs fers épais crucifiant patiemment l'édifice pragmatique de la foi. Et en fin de compte, l'esprit se renforce dans sa méprise, enfermant en lui-même le doute dans une coquille rugueuse de certitudes; si rugueuses que tout se qui s'y accroche, s'écorche sur son crépis acéré. Mais dans l'oeuf, le jaune s'installe, traître à lui-même, frayant son chemin dans des années de plâtre qui n'attendent en fin de compte qu'un souffle de doute infime pour ébrécher le stuc, mettre à bas les empires illusoires qui se sont bâtis sur un socle creux. Anima ! Anima ! Anima ! Mets-moi à bas, fais-moi renaître, que je crève la gangue qui m'a nourri ! Aujourd'hui je vois à travers ! Je n'ai jamais vu plus clair que dans cette occultation primitive. J'entrevois que ma construction n'était qu'une gestation, qu'il me reste à étreindre le sein nourricier d'une sagesse plus grande, plus fondamentale, située en amont et en aval de moi. Mes convictions ont abattu des dieux, renié des églises, je me suis drapé de la seule raison pure, égal du divin et des vagabonds, auréolé de mon libre-arbitre et défroqué à la fois, sans amulettes, sans icônes, inébranlable dans mon cogito. Je pense, je suis et ça me suffit car ma pensée est forte, fière surtout ... trop fière. Le temps n'affermit pas la pensée, il ne renforce que les idées reçues, les soudant les unes aux autres en une figure à la cohérence branlante. Mais ce qui penche ne choit tant qu'on l'épaule; Et chaque jour nous chérissons nos statuaires : éreintant notre dos et nous écorchant les paumes, ils nous effondrent pour s'élever toujours plus haut, pour dresser au faîte les préjugés sous lesquels nous croulons. Ce n'est que lorsque le ciel ne point plus, que nous sommes réduits à l'obscurantisme, ou à laisser s'effriter puis choir nos constructions abracadabrantesques; il ne reste alors plus que face à nous le nu, le modèle vivant que nous sommes, débarrassé de ses oripeaux, découvrant qu'il a posé pour une chimère, une mauvaise œuvre d'un auteur trop sûr de lui-même. Et c'est à cet instant que, dans une lumière crue, l'esprit effrayé de son propre dénuement, accouche dans la douleur de la conscience. Je délire ? Je délire ... mais oui je délire ! Mais c'est ça, Anima, que tu m'as enseigné dans ma prime enfance, le délire salvateur, celui qui imprime des vérités simples que l'esprit seul est incapable d'assembler, maladroit imitateur d'une pureté qu'il regarde avec envie mais ne saura jamais égaler. Le délire, c'est ça que je retrouve, ce radieux présent que le plomb de ma cariatide m'empêchait de saisir : mes bras passionnés se tendaient de part et d'autre de son corps rigide et glacé et ne parvenaient qu'à en deviner les doux effluves. Et là, ce soir ou ce matin, je ne sais plus, j'ai fait ma révolution, tournant sur moi-même pour précipiter à terre la colonnade grise et âpre engendrée par mes fausses certitudes. Et lorsque libérée de ma béquille, elle s'est effondrée, je lui ai vu le visage terrifié de ma raison et, allez savoir pourquoi, je lui ai souri, comme pour la rassurer avant sa chute fatale. Et je crois que c'est apaisée qu'elle s'est brisée avec fracas; J'ai été inondé d'un souffle puissant, baigné d'une chaleur inconcevable, nu et fragile face à l'inconnue, face à toi mon Anima dont j'avais perdu le souvenir avec mes jeunes années ... Et maintenant je suis là, les yeux consumés d'avoir trop longtemps habité l'obscurité et d'être soudain mis face au vide, à sa lumière insoutenable. Je suis l'enfant aux paupières collées qui vagit, qui extrude un placenta dont il s'est nourri mais qui à présent l'englue dans des mouvements malhabiles. Et j'attends, je t'attends mon Anima, pour que tu me guides dans cet univers nouveau ... Je t'attends, j'ai aboli ma raison, exposé mon cœur, pour que d'un coup violent, tu le remettes à battre, tu l'étreignes entre tes mains douces et fortes, imprévisibles et érotiques; et qu'à nouveau je me sente m'emballer, battre à tout rompre, rougir de me découvrir si nu, si vulnérable ... Vas-y, œuvre, je te suis offert ! Que je cesse de penser pour être, qu'il suffise que je vive pour exister ... Après-propos: je ne sais pas s'il faut chercher dans ce texte autre chose qu'une forte envie d'écrire les yeux fermés, en laissant au mot un temps d'avance sur la direction qu'il emprunterait; Un simple texte spontané, émotionné par la musique et par le plaisir de remuer une passion enfouie, celle de l'écriture imaginée et imaginaire. Je n'avais pas envie qu'il soit aimable ou aimant, sensé ou sensuel, juste expressif, imagé, un peu écorché, un peu moi hier, maintenant et peut-être demain; je l'espère ... Prose de Songe, le Mercredi 18 Septembre 2013, 22:44 dans la rubrique "Songes".
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