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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir : 
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Sociétales - Cinéma
Hier nous étions elle et moi au cinéma, devant la Dame en Noir, sur les pas d'un jeune agent immobilier, veuf et dépressif, chargé de revendre une vieille maison hantée pour le compte de son agence. Entre ses fantômes et ceux de la demeure, il va vite être pris dans la malédiction qui frappe les gens du village voisin et voit tous leurs enfants mourir cruellement dans des accidents effroyables.
Un décor de marais, de manoir côtier et de campagne saxonne superbes, une ambiance oppressante et sombre à souhait, je me suis senti transporté dans mes meilleures parties de Cthulhu de jadis. Mais je resterais toujours stupéfait de la façon dont mes voisins spectateurs sortent des films, comme ils les consomment de la même façon que le pop-corn ou les sodas, sans s'en imprégner, sans immersion, juste avec avidité. Je me suis demandé comment on pouvait rire devant un film d'effroi et en sortir, aussitôt les lumières rallumées, en discutant à grands rires, éclats de mots, sans aucune révérence pour l'ambiance que le réalisateur a tissé dans la salle durant la séance ? Comment on pouvait aussi se lever d'un bon, et tourner le dos au générique, sans aucun égard pour la prouesse technique, artistique que représente chacune des œuvres cinématographiques. Je me suis promis de ne pas retourner voir un film dans une de ces grandes salles sans âmes, où les guichetiers sont interchangeables; où des machines se substituent aux humains pour vendre des tickets et où le sanctuaire de la salle de cinéma est outragé par des monceaux de cornets, de mouchoirs et d'ordures qui viennent s'échouer sans vergogne sur les fauteuils en fin de séance, où le silence est lacéré par les rires, les bruissements d'emballages, des murmures ininterrompus. Il y a le cinéma pour ceux qui aiment le cinéma, et il y a le cinéma pour ceux qui aiment engloutir des films ou simplement tromper le temps qui passe, l'investir avec n'importe quoi d'autre que l'ennui. Le cinéma que j'aime c'est celui d'Hugo Cabret (Scorsese), celui qui a une histoire, qui est un miracle de fantaisie et de créativité, celui des artifices et de l'intelligence évocatrice. C'est aussi le cinéma où le guichetier est un cinéphile, où le propriétaire est un esthète et où la salle est un vestige du temps dont chaque pièce est dédiée à la perpétuation d'un art, quelle que soit la taille de l'écran ou le nombre de places. Beaucoup de cinémas d'âme ont rendu les armes devant les grandes centrales du film, les usines à pop-corn. Ainsi à Troyes, ma ville d'enfance, les cinémas traditionnels ont tiré leur révérence les uns les autres en s'inclinant devant un énorme complexe excentré où le film d'art et d'essais n'est plus qu'un créneau horaire destiné à faire taire ceux qui décrieraient la culture de masse, le saccage du film indépendant et des petites productions. Mais qu'est ce qu'un créneau hebdomadaire quand c'est tout un édifice qui a fait faillite ? Une perte pour la culture, l'intelligence collective ... Prose de Songe, le Dimanche 25 Mars 2012, 12:39 dans la rubrique "Pensées".
Commentaires : Tu as raison, on revient toujours à l'écriture ici, tôt ou tard, des jours, des mois, des années plus tard. Ce n'est plus un doute pour moi mais une certitude. Ça me fait plaisir de te revoir ici et surtout de rencontrer ces mots-ci quand je ressens moi-même l'envie et le besoin de reprendre la plume ...
Il y a tellement plus de profondeur à l'écriture ici, qu'il n'y en a dans ces milliers de fragments de mots qu'on éparpille dans des mails, des sms, des bribes de sourire et de pensées fugitives. |
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Envie de laisser quelques mots ici.
J'ai moi aussi tourné le dos à ces immenses infrastructures cinématographiques, pour y préférer les petites salles de villages, les cinémas du siècle dernier, qui ne passent que 2 ou 3 films en même temps, un seul parfois, et n'accueillent pas plus d'une cinquantaine de personnes par salle. Le silence y règne en maître, avant le film commencé et une fois terminé, et les génériques ne se suivent pas à la chaîne mais laissent le temps aux spectateurs de rester assis quelques minutes après que les lumières se soient rallumés. On y trouve une âme les nouveaux cinémas n'ont pas, et le respect de l'oeuvre produite.
Je suis comme toi, je m'imprêgne des images que je regarde comme si c'était la vie elle-même qui se déroulait devant mes yeux, je pleure, je ris, je n'en sors presque jamais indemne, et mon "coeur d'artichaud" provoque bien souvent les moqueries de mes accompagnateurs. Peu importe. Je préfère vivre un film que d'en être simple spectatrice.
"Ils consomment des films de la même façon que le pop-corn ou le soda". C'est tellement vrai, pour la plupart.
Je m'en retourne sur la pointe des pieds. Tu vois, finalement, on revient toujours à l'écriture, à joueb, même des années après.