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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :)
Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con.
Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ...
babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien.

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Stratégies ...

J'ai lu un livre très intéressant ces derniers jours, d'Eyal Weizman, aux éditions La  Fabrique : A travers les murs.

Ce livre relate l'évolution stratégique de l'armée israélienne en fonction d'une nécessité de repenser la guerre selon de nouvelles dimensions spatiales : l'opposition à une guérilla retranchée dans des rues étroites, piégées par des engins incendiaires et quadrillées par des tireurs embusqués parfois derrière plusieurs murs percés d'un trou imperceptible, condamnait les offensives à se mener systématiquement dans un terrain très défavorable.

De ce fait l'armée israélienne, grâce à la formation de ses officiers par un institut très spécialisé, l'OTRI, a accoutumé ses soldats à envisager la ville non plus comme un espace à conquérir de façon linéaire, par une attaque simultanée sur un front unilatéral, mais comme un espace à remodeler en fonction des impératifs stratégiques.

C'est ainsi que les soldats ont pratiqué des ouvertures dans des murs qui n'en avaient pas, pour progresser de bâtiment en bâtiment en utilisant, grenades, explosifs et combats rapprochés pour se frayer un chemin inéluctable vers leurs cibles sans jamais être apparents. Les unités progressaient par conséquent en "essaims" indépendants au lieu d'obéir à une avancée coordonnée sur une ligne de front (rendue impossible par l'organisation anarchique du bâtis dans la construction arabe). Parallèlement les bulldozers ont redessiné les artères en rasant des maisons qui les obstruaient, afin de faciliter la circulation des chars et autres engins militaires.

Ce renouvellement totalement inédit des stratégies de guerre n'a été possible que parce que les éminents stratèges israéliens (Shimon Naveh, Kochavi, etc.) se sont inspirés des réflexions philosophiques sur les structures et les espaces urbains contemporains afin d'en retirer une idéologie et une dialectique propres destinées à reconsidérer totalement la vision martiale du champs de bataille. Pourtant cette dialectique qui a conditionné des idées stratégiques révolutionnaires dans la bande de Gaza, s'est révélée trop abstraite  lors de l'invasion du Liban où les soldats habitués à cette guerre chirurgicale n'ont pas su faire face à un terrain et un ennemi très différents et ont subi une véritable débâcle. D'une part les soldats tombaient comme des mouches face à un ennemi (le Hezbollah) autrement plus entraîné et lourdement armé que les combattants palestiniens, d'autre part les stratèges s'exprimaient dans un langage théorique obscur pour les officiers de terrain et totalement en décalage avec la réalité de ce terrain. Au final, devant la conscience de leur échec, les stratèges se sont révélés incapables d'ordonner quoi que ce soit de pertinent et ont abandonné nombre de soldats inexpérimentés à un sort peu enviable, face à un ennemi implacable. Le pire ayant sans doute été la décision de compenser cette débâcle par un pilonnage intensif sur des zones où les troupes poursuivaient les combats, indifféremment de qui pouvait se trouver dessous (civils, soldats ou adversaires).

Cet essai m'a intéressé à plusieurs égards : premièrement parce que j'aime beaucoup l'architecture, deuxièmement parce j'aime tout autant la stratégie, et troisièmement pour sa réflexion aussi bien théorique qu'empirique sur une guerre dont les enseignements sont riches à tous points de vue.

- Le premier enseignement est idéologique si on considère le cynisme des stratèges engagés dans une vision tactique théorique, totalement détachée de la dimension humaine (la banalité du mal qu'évoque Hannah Arendt dans le Procès d'Eichmann, le théoricien et le technicien de la shoah). Il en découle la conclusion qu'aucune stratégie ne peut se construire solidement en-dehors des considérations humaines, ne serait-ce que la nécessité fondamentale de bien connaître la psychologie et les capacités de l'adversaire.

- Le deuxième est sociologique, du point de vue de soldats extraits d'une guerre classique pour être formés à une guerre de proximité assimilable à la guérilla. Les unités semblent évoluer dans une autonomie bien plus grande que sur un champs de bataille usuel où la structure de commandement conditionne directement chaque mouvement . Pourtant l'expérience libanaise montre que cette autonomie n'est que relative à un entraînement intensif lié à un contexte donné où chaque soldat connaît par coeur son rôle et ses objectifs; Hors de ce contexte, le soldat retourne à sa dépendance aux ordres. Dans le cas libanais, le commandement s'étant trop appuyé sur l'autonomie de ses hommes, ces derniers se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, par défaut de la chaîne hiérarchique, incapables néanmoins de réagir en-dehors de leur expérience de terrain.

- J'ajouterais à ces deux enseignements pragmatiques un troisième plus philosophique : la philosophie qui ne s'alimente pas continuellement au réel, à l'expérience sensible, pour se construire, est vouée à s'enferrer dans un système clos qui n'aura de valeur dans la réalité que si tous ses prédicats restent inchangés. Si on reprend le sujet qui nous occupe, on se rend compte que les stratèges israéliens se sont inspirés du terrain palestinien pour lui accoler les théories urbanistes contemporaines et en retirer ainsi un principe stratégique et logique puissant : "si la ville ne favorise pas le soldat, le soldat doit remodeler la ville à son avantage".
Ce prédicat est vrai pour une situation donnée dans un endroit donné : la bande de gaza où la densité de construction et de population fait que tout est conditionné par le bâtis, que ce soit la vie ou le combat. Au Liban ce prédicat est vrai mais pas de façon absolue : il est vrai dans un espace urbain où la construction est similaire mais il ne tient abosulement pas compte du fait que la densité de population est différente et que l'espace rural et urbain s'alternent dans le terrain stratégique à conquérir. Or le soldat qui domine l'espace urbain est totalement paralysé dans un espace rural pour lequel il n'a ni ordre, ni stratégie, ni même de matériel adéquat. L'autre dimension est celle de l'adversaire : dans la bande de gaza l'adversaire est prisonnier du terrain urbain mais au Liban les combattants du Hezbollah disposaient de tunnels, de caches rurales pour se replier ou s'abriter. L'approche philosophique des stratèges israéliens est très intéressante et me semble extrêmement pertinente pour aborder n'importe quel terrain de lutte, mais aucune théorie, aussi révolutionnaire soit-elle, ne résiste longtemps à la réalité évolutive du terrain qu'elle prétend modéliser.

Ces trois enseignements me semblent essentiels pour appréhender n'importe quel terrain de lutte.
L'idéologie combattante est une arme puissante de destruction du fait qu'elle ne s'encombre pas de considérations éthiques, mais ce pragmatisme meurtrier est aussi susceptible de se retourner contre ceux qu'elle entend protéger (la même logique déshumanisée qui a commandé aux offensives sur Gaza, a été appliquée aux soldats israéliens livrés à eux-mêmes au Liban). L'idéologie est une impasse de la philosophie, c'est un parti pris qui tente de soumettre la logique aux convictions. Une lutte qui s'appuie sur des idées ne doit en aucun cas laisser ces idées se couper de l'expérience et de l'intelligence du terrain et de l'adversaire.
Si l'expérience d'un terrain et la formation sont deux éléments essentiels dans l'indépendance d'un groupe combattant (en lutte), il ne doivent en aucun cas être considérés comme une garantie de l'autonomie de ce même groupe en-dehors du cadre de son expérience et sa formation. Ce qui fonde la plus grande réactivité et autonomie de groupes de guérillas c'est à la fois le principe d'affinité entre les membres de ce groupe et celui de complémentarité et de polyvalence de chacun au sein de ce groupe. L'intervertibilité et la faculté d'adaptation par l'imagination et l'intelligence et non par la formation et l'entraînement, conditionnent pour beaucoup l'efficacité des guérillas. Enfin, l'indépendance dans les décisions, ramenées au niveau du groupe et non soumises à une approbation hiérarchique mais plutôt à des principes généraux de fonctionnement et d'éthique communs à tous les combattants, garantit à la fois la réactivité et l'autonomie très grande de ce groupe.
Quelle que soit la lutte qu'on mène il est indispensable de la transposer sur un terrain physique/mathématique, sociologique, psychologique, historique et politique si on veut pouvoir penser cette lutte de façon globale et analytique à la fois. Mais il est inversement indispensable de réévaluer constamment cette analyse théorique en fonction de tous les paramètres contextuels possibles du terrain de lutte.

Pour finir sur cette longue réflexion (un peu dense je dois avouer), je suis persuadé qu'un bon stratège est un homme qui sait se positionner dans le ciel pour analyser avec le recul, se poster à terre pour ressentir le champs de bataille, connaît les eaux dans lesquels on se noie pour se maintenir à leur surface et y naviguer avec aisance, sait manier le feu avec parcimonie pour ne pas se brûler à son propre incendie. Cet homme-là est maître des éléments et sait comment les agencer avec intelligence et ingéniosité pour faire de chaque terrain le sien.


Il perd celui qui sait ce qu'il va faire s'il gagne. Il gagne celui qui sait ce qu'il va faire s'il perd
 Nicolas Machiavel


Pour aller plus loin :
http://www.alliancegeostrategique.org/2009/04/30/guerre-urbaine-philosophie-postmoderne/

Prose de Songe, le Mardi 13 Avril 2010, 16:20 dans la rubrique "Littérature".

Commentaires :

Celsius42
13-04-10 à 19:52
Je crois que j'ai toujours une copie de l'art de la guerre, de Sun Tzu. Tu m'as donné envie de la retrouver.

(j'aurais voulu faire un commentaire plus long et plus "substantiel" mais je m'y connais trop peu en stratégie/urbanisme/idéologie pour t'offrir une réponse argumentée)

 
Songe
15-04-10 à 11:45
Bon choix de lecture :) !

Sinon je te conseille l'Art de la Guerre de Machiavel, l'Art de la guerre de Carl Van Clausewitz ou l'Hagakuré, le code des samouraïs dans la même veine.

Après tu auras matière à substancialiser je pense :)




 

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