Salut songe

Je ne sais pas si tu as remarqué mais jouebn en ce moment est en train de mourrir a petit feu...Chaqun chez soi,on ecrit nos petites vies, on se plaint, on se console, on délire en soi pour les autres mais sans se rendre compte que l'individualisme nous bouffe tous en ce moment...

Je ne retrouve plus sur joueb les conversations interminables du passé, je ne retoruve plus ceux qui étaient la, ceux qui faisaient vivre joueb...

Joueb est abandonné à la nouvelle génération, celle de la complainte, des fotes d'ortaugrapheu et du je m'n foutisme. Je suis le premier a le regretter et dieu sais si pourtant j'essaye de faire renaitre la famille...

C'est mort c'est mort que veux tu...

Et puis quand on ne réussit pas sa prore vie, que voudrais tu qu'on aille aider les autres?...

Amitiés!

Artur

a au fait j'ai changé d'adresse hotmail, y'a un con qui s'est emparé de mon adresse....

si tu veux, efface l'ancienne et rajoute moi, voici la nouvelle

arturrevox@hotmail.com

a plus tard!

Artur

Bonjour Songe,

"Etre à l'écoute"...Votre sujet me touche particulièrement. Je suis ravie de pouvoir venir poster un commentaire. Vos sujets se faisaient plutôt rares ces derniers temps...

Je suis actuellement confrontrée à une difficulté majeure conçernant mes intentions de créer une association dite "d'écoute". Je n'en suis qu'aux prémices de mes recherches d'informations multiples. Je parle de difficulté majeure puisque mes premiers interlocuteurs, auprès desquels j'ai exposé ce projet, restent perplexes ! En quelques mots, sous prétexte qu'aucune association de ce type n'ai été créée à ce jour, on me gratifie de grands sourires narquois marqués de réflexions toutes aussi désobligeantes. Des murs se dressent, déjà ! Je ne sais, si mon projet est réalisable ou non, tout ce que je sais c'est que je ne m'arrêterai pas, j'irai jusqu'au bout pour le savoir.

Tout ce dont je suis sûre c'est qu'il y a des besoins. Aller chez un psy n'est pas une démarche facile pour certains, les personnes d'un certain âge en particulier, pour qui le mot psychothérapie rime avec folie. Il ne s'agit pas non plus de se substituer à cette profession qui a sa juste place mais trouver un intermédiaire qui aurait le même but, soulager par l'écoute certains maux, pourquoi pas ?

L'écoute est en souffrance...on ne prend pas le temps de se poser, d'arrêter le temps et de prêter l'oreille à ceux qui en ont besoin. J'ai personnellement cette faculté a être disponible à tout moment du jour et de la nuit. Faire du bien et soulager, telle est ma devise...Une devise qui me comble, m'enrichit et me remplit. C'est ce que je sais faire le mieux.

En attendant, je suis sur un projet en tant que bénévole. Etre aux coeurs des associations me permettra certainement d'y voir plus clair et surtout d'avancer.

So...don't give up !

Bonne journée,

Martine

Bonjour Joël,

Nous avons le même langage...il me semble, nos visions personnelles convergent sur bien des points. J'ai rarement l'occasion de partager avec d'autres des discussions sur ce sujet qui me tient à coeur depuis très très longtemps. Par votre intermédiaire, l'occasion m'en est donnée alors si j'ose un peu, pourquoi ne pas me lâcher ! (rires).

 J'ignore d'où peut venir cette propension à vouloir aider autrui, et à la limite, est-ce si important pour moi de le savoir ? Je sais simplement que c'est naturel. Je le fais sans réfléchir..c'est une question d'instinct. Je suis malheureusement d'accord avec vous lorsque vous écrivez que les bonnes intentions prodiguées à l'égard de son prochain et en toute bonne foi, provoquent une certaine méfiance de sa part. Une main inconnue, tendue,doit certainement cacher un revers, un travers, une malhonnêteté et que sais-je encore...Un geste, aussi grâcieux soit-il, amène toujours de la suspicion. Il est d'ailleurs plus raisonnable et bien légitime de passer par cette étape...l'instinct d'auto-protection doit prévaloir. Je serais bien naïve de croire qu'il me suffirait de crier haut et fort que mes intentions sont saines et désintéressées pour obtenir la confiance d'autrui. Le dire, l'écrire est une chose...le faire en est une autre. On peut jouer avec les mots, ils veulent tout et rien dire, certains les manipulent très bien, on peut tout cacher derrière  mais pour moi il n'y a que les actes qui puissent confirmer et attester du bien fondé d'un dire.  

Pour en revenir à l'aspect proprement médical, les psys ou autres thérapeutes, il serait bien difficile pour quiconque de venir contredire vos propos. Bien sûr qu'une frontière existe bel et bien entre un médecin et son patient. Barrière infranchissable, chacun doit rester à sa place. L'affectif doit rester à distance...Entre les deux, il ne reste qu'un fossé. Et c'est justement là que l'on peut intervenir.

Ce matin, j'ai eu l'occasion d'être à l'écoute d'une personne. J'ai travaillé avec elle sur mon bilan de compétence que je viens d'achever. Bilan qui d'ailleurs révèle et confirme bien certaines aptitudes et capacités dans le domaine que j'ai choisi. J'avais simplement besoin de l'entendre de la bouche d'un professionnel. Je me suis donc trouver face à elle, les oreilles bien à l'écoute à entendre ce qu'elle avait à dire. J'ai construit un pont, il n'y avait plus de fossé. Elle m'a raconté ses souffrances et la plus terrible d'entre elles, celle de la perte d' un enfant. Elle s'est littéralement ouverte, sans retenue. Je n'ai pas dit un seul mot. Mes yeux plongeaient dans les siens et cela lui faisait du bien... je l'ai bien ressenti ainsi.

Je ne peux pas comprendre la souffrance de l'Autre, parce que je ne suis pas l'Autre, par contre je peux l'entendre et pas seulement par les oreilles. Ma chair entend aussi...Elle prend, absorbe, imprégne. C'est une drôle de sensation que je vis à chaque fois, c'est physique. Pour autant, je n'en ressors jamais accablée ni épuisée. Je ne dis pas non plus que je prends plaisir à me repaître du malheur des autres que je sois claire. Faire du bien me fait du bien, il n'y a pas plus à chercher.

Merci pour votre proposition d'aide, si besoin est. Je dois me faire ma propre idée avant tout, chercher les infos nécessaires etc...Je n'aime pas les choses qui tombent du ciel. L'habitude certainement d'avoir toujours dû me battre pour obtenir ce que je désirais pour ensuite... mieux le savourer !

Bon après midi,

Martine