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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :) Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con. Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ... babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien. Réagir :
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La vie des autres ...
Je viens de lire les critiques pour le film "La vie des autres" et quelque part je suis gêné par ce pragmatisme de ceux qui sont assis dans le fauteuil et ne vivent pas l'histoire dans sa dimension tragique mais le décortiquent avec l'oeil de l'esthète en quête de la perfection. Je ne vais aps au cinéma en demandant à un film quelque chose, en attendant de lui qu'il fasse autre chose que se dire lui-même avec ses qualités et ses faiblesses. Ce qui m'importe est la traduction de la réalité, des sentiments humains qui y est faite; le reste m'est accessoire : je ne suis pas de ceux qui jugent au scalpel un ouvrage qui a sollicité un labeur, une recherche, une réflexion, quelles qu'elles soient. Le simple acte de contribuer à la culture artistique, sociologique, historique, etc. me semble déjà suffisamment louable pour que je ne dédaigne jamais un film que je vais voir. Pour ce qui est de ce film, je le remercie de m'avoir mis au coeur de l'Allemagne de l'est, d'avoir restitué, même si ce n'est que partiellement, le contexte et l'ambiance de cette période. Je suis ému lorsque je perçois la détresse présente ou passée d'hommes dont tout le talent s'est exprimé en dépit des conséquences qu'entraîne le simple acte de saisir la plume et la laisser dire la réalité tel que chacun la pense mais n'ose l'exprimer. Que ce film sache susciter chez moi cette émotion me suffit à lui reconnaître une valeur et une qualité. Une phrase m'a notamment marqué : "Sans plus rien à croire ni se rebeller, il n'y a plus rien à écrire" disait au poète qu'il faisait espionner celui qui dirigeait l'Allemagne de l'Est, après la chute du mur. Parfois je suis là devant mon clavier et je ne trouve pas les mots, non pas qu'ils n'existent pas dans mes pensées et mon coeur, mais simplement qu'il ne trouvent ici qu'une audience silencieuse et désincarnée. Je n'écris pas particulièrement pour être lu mais surtout pour transmettre une pensée ou une émotion. Or j'ai l'impression que mes mots s'égarent entre tous ces autres, noyés dans le trop plein d'informations. Et l'émotion s'étreint puis s'éteint, vouée à l'oubli ... Ici je peux écrire tout ce que je veux et ça ne me vaudra jamais les quatre ans de prisons d'un blogueur égyptien qui dénonce l'autoritarisme et l'islamisme de son gouvernement. Ce n'est pas le style qui fait la puissance du verbe, c'est sa pertinance dans son environnement et son contexte. Le mien n'a pas de force, il s'épuise sans encouragement, sans gratification, sans retour sur investissement (pour reprendre à la terminologie libérale). Peu importe qu'on écrive bien ou pas, que ce soit avec talent ou non, les mots ne retentissent que lorsqu'ils accèdent à une forme d'universalité qui saisit l'âme, le coeur et l'esprit tout à la fois et les bouleversent assez pour que d'une seule voix, dans un seul instant, il remette en cause son univers et y ajoute une donnée nouvelle. La vie des autres je la regarde aussi chaque jour, je la contemple et j'ai envie de l'écrire, de la mettre face à elle-même, de la capter et lui faire prendre conscience d'elle-même. J'ai envie que tous se voient tels que je les vois, en bien comme en mal, au travers de mes tristesse, de mes colères, de mes angoisses et mes envies. J'ai envie de trouver le mot qui saurait traduire toute l'émotion qui m'habite en vous regardant tous. Mais je suis là et je n'ose rien dire, rien écrire, incertain de mes propres qualités et de mes compétences. Parce que c'est votre vie et que je n'arrive pas à m'autoriser de la juger avec mes mots et mes pensées dont vous êtes parvenus à me faire douter du bien-fondé. Alors j'écris ici où ça ne sert à rien sinon à être vrai, et de ça même j'en suis venu à douter ... Prose de Songe, le Dimanche 18 Mars 2007, 21:47 dans la rubrique "Journal fragmentaire ...".
Commentaires : Bonjour Exvag,
Alors toutes mes excuses si j'ai eu la présomption de mêler mon humble existence à ce sujet grave qu'est l'histoire de l'Allemagne de l'Est avant la chute du mur, si j'ai cru un seul instant que ma misérable plume avait le pouvoir ou même l'habileté de se placer dans la continuité d'une réflexion spontannée sur le contexte de l'écriture, qu'il soit historique ou simplement sentimental, comme c'est mon cas. Je ne fauterais plus, c'est promis ... Quant au doute ou au débat, je vais dire les choses très simplement à l'aide de mon vécu passé et actuel : j'en ai par dessus la tête de me trouver dans des débats et réunions sans fin où on détermine sans cesse quel sera l'ordre du jour suivant et la date du coktail qui scellera les accords précédents pour lesquels il reste "seulement" à obtenir la ratification de tous les participants dans les dix ans qui suivent. Qu'on débatte donc de suite, qu'on mette ses idées à plat et les réalise dans la foulée au lieu de projeter ça sur un avenir où il ne sera plus temps de parler. Je suis encore là pour le moment mais plus pour très longtemps. Bientôt je vais faire mes valises, panser mon amour-propre et laisser à l'oubli le dernier endroit où je puisse encore me conjuguer à la première personne. Des doutes ? Les passer ? Mais je n'arrête pas de passer mes doutes, je fais que ça à longueur de journée dans cette fichue solitude dans laquelle je me retrouve quand je parle droits humains, humanisme, etc. Le résultat c'est que je ne vais plus rien écrire du tout et me défoncer la santé, m'épuiser jusqu'à la lie à lutter pour que la machine à produire la misère perde une infime partie de son efficacité, pour que la somme d'humains égocentrés laisse ne serait-ce qu'une bouffée d'air à l'humanisme et l'altruisme. Excuse mon ton mais je suis réellement fatigué, fatigué d'être repris dans tout ce que je fais, alors que j'y consacre toutes mes énergies, alors que j'aspire simplement à ce que le fond et non la forme de mes idées, pensées et mes sentiments tienne lieu d'échange et de critiques. Mais à ce niveau là c'est toujours le silence-radio ... Dans ces conditions je préfère consacrer mon temps à travailler, à construire, à arranger, améliorer tout ce pour quoi mes compétences sont suffisantes, si tant est qu'elle le soient jamais. Merci en tous cas d'être sorti du silence pour déposer quelques pensées Songe Et bien tu es plus fatigué que je ne l'aurai imaginé. Les doutes, la fatigue, l'humilité ... tout cela fait aussi partie de moi. Peut être un cran en dessous ... bien que je déteste l'idée que les sentiments ce mesurent ou ce comparent. J'espère que tu trouveras la solution pour t'appaiser, comme moi qui vais un peu mieux ces temps ci. Si tu fais le choix du silence, je sais que tu manqueras. Personnellement je n'ai pas réussi à me positionner par rapport à toi. Je dois avouer que ton flamboyement m'effraie. Mais cela ne m'empèche pas de reconnaitre ta / tes valeur (s). Exvag l'Ours |
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Je vois dans ce post deux choses mélés qui peut être non pas grand à voir.
Le film d'abord.
De quel film s'agit il exactement ?
Ne manque t il pas dans ton post des liens pour bien comprendre ce quel est ton sujet, et pour lire cette critique t'as donné l'impulsion de cet article.
Pour ce qui concerne l'écriture, sa pertinence, son style, ce pourquoi tu écris, comment tes écris sont perçus ... je crois que c'est un sujet qui mériterai son propre débat.
On a tous nos moments de doute.
Il faut savoir les passer.