La vie, tout simplement ...
C'est fascinant toute cette vie qui fourmille, qui va et vient, fragile et inlassablement en mouvement. Fragile dans son inconstance, mûe par des intérêts aussi nombreux que les individus qui la composent.
Parfois je ressens l'humanité avec comme un sentiment paternel, une affection mêlée d'angoisse. Elle est parfois si laide dans ses actions, parfois si belle dans ses réalisations que je suis certains jours animé d'un sentiment de reniement alors qu'en d'autres j'en suis tout émerveillé.
Ce soir c'est ce second sentiment qui me porte, je contemple avec une surprise presque enfantine l'étendue du tissu de relations qui se nouent entre mes voisins de blog. La vie se perpétue, touchante, sensible, naïve sans doute aussi, dans certaines de ses expressions.
Que les mots soient durs, crus ou doux, ils ont quelque chose de fébrile, ils tiennent d'une gaucherie naturelle de la nature humaine, ce petit quelque chose qui casse et racommode dans le même élan, trop soucieux ou insouciants de lui-même ou de l'autre.
Un sourire flotte à mes lèvres, léger, aérien, il accompagne mes lectures d'une soirée d'un idéalisme sans doute un tantinet naïf lui aussi, mais je suis tout simplement heureux d'être humain; heureux d'avoir une vie, même si elle semble parfois ingrate, heureux de jouir de l'existence pour pouvoir goûter à l'excellence de ces moments uniques de plénitude. Heureux parce que le temps d'un soir je me dis que tout est possible quand des êtres aussi différents que ceux qui écrivent ici savent se retrouver dans les sentiments et vécus les uns des autres.
La magie de l'idéalisme je crois : s'éclairer d'un sourire dans le noir du soir, sans autre raison que celle de se sentir bien et vivant dans l'humanité ...