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Nina : Juste de passage pour te souhaiter un joyeux anniversaire ...Ça fait plus d'un an que je lis tes écrits, sans laisser de traces ^_^.... Georges Brassens avait raison, "ce qu'il faut de malheur pour écrire la moindre chanson" ! Si le chagrin est toujours trop envahissant, au moins il permet chez certains une belle créativité !!! Je te souhaite de ne pas avoir envie d'écrire trop souvent, sauf si c'est pour nous offrir des élans de joie !!! Si je t'encourage à écrire, jamais je ne souhaiterais que tu sois triste pour arriver à écrire de bien belles choses .
Songe : La plupart du temps les beaux moments se vivent et les tristes s'écrivent, c'est ce qui fait soit regretter l'écriture soit jalouser la vie dans les entre-deux, quand l'intensité n'est là ni pour se vivre pleinement ni pour apporter suffisamment d'inspiration. Mais heureusement il y a le souvenir et le ressenti pour ressusciter les peines et les joies et s'en imprégner suffisamment pour qu'il y ait de l'encre à l'encrier :) Merci d'avoir mis un peu d'encre ce soir dans le mien, ça m'a donné envie de me souvenir que j'aime écrire :)
Youssouf : Bonsoir, Songe. Pardonne moi de t'avoir agressé stupidement il y a 16 ans. J'étais très con.
Songe : Il n'u a rien à pardonner, sinon à toi-même :) nous ne sommes pas ce que nous fûmes mais nous pouvons être ce que nous aimerions devenir ...
babao : coucou d'il y a très longtemps, j'espère que tu vas bien.

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Où cours-tu ?
Davanis,


Que se passe-t-il en ton coeur ? Je ne te reconnais plus ...

Te souviens-tu de nos jeux d'enfants sur les sentiers du Sémitole ? Te souviens-tu que nous rions tant et tant de nos gorges déployées que la vallée toute entière se faisait écho de nos joies ? Te souviens-tu que nous étions si insouciant que ceux qui nous voyaient courir la bruyère désespéraient qu'un jour nous puissions être autrement que frivoles ? Te souviens-tu de la brise, des senteurs boisées, des fragrances printannières lorsque nous nous laissions choir, fourbus, dans une herbe folle et grasse sur les sommets voisins ? Tu chantais si divinement que je ne me lassais de t'écouter des heures durant, allongé à l'ombre des pinèdes ...

Aujourd'hui je ne vois à tes yeux plus que deux étangs de larmes et je désespère de retrouver un de tes sourires pour répondre à ceux que je m'efforce de semer avec le souvenir d'une enfance fleurie. Tu n'es plus que douleur et souffrance mon ami, plus que souffrance ...

Excuse-moi cette faiblesse qui me pousse à t'adresser ces mots plutôt que ceux que je m'efforce d'assembler en bouquets fleuris habituellement; mais je ne supporte plus ta peine éternelle, elle est comme une écharde en mon coeur, une ronce noire et sèche qui s'agrippe à ma vie. Tu déplores tant ton enfance perdue, la tristesse de la vie qui t'échoit, l'ingratitude des épreuves quotidiennes mais ne vois-tu donc pas que tu chasses toi-même l'enfant qui riait, insouciant, en toi ? Ne vois-tu pas que tu tues toute légèreté de l'existence dans ce qui t'entoure, par ton éternelle gravité ? Toi qui déplore tant que ta sensibilité se blesse à chaque écueil, ne te rends-tu donc pas compte comme tu t'aveugles à ce(ux) qui t'entoure(nt), comme tu négliges et frustres ma propre sensibilité avec tes douleurs ? Tu deviens peu à peu tout ce que tu pointes du doigt chez les autres : cette fausseté des sentiments exprimés, cette lourdeur de l'être, cette aigreur de la vision, ce mépris du bien-être que tu accuses d'insolence et d'indécence envers ton propre malaise; mais tu n'as pas le droit de faire aux autres le procès de leur bonheur quand tu démissionnes de tes propres pas vers celui-ci ...

Tu me déçois, parce que nous étions amis et que nous ne sommes bientôt plus que des étrangers : tu laisses ta souffrance se mettre entre ton humanité et moi, entre ta sensibilité et les autres. Tu m'accuses de ne plus te prêter la même attention, d'avoir, moi, changé mon amitié, de t'abandonner à ta misère mais tu as d'abord clos tes fenêtres sur le monde, puis tu m'as fermé ta porte et maintenant tu m'effaces de ton coeur, de tes pensées pour te recentrer uniquement sur ce qui transcende ton état d'esprit.

Mais Davanis, où cours-tu ? Tu perds tout, tu détruits tout, tu négliges tout autour de toi comme si tu y trouvais une satisfaction, comme si il te fallait toucher le fond pour avoir pied, quitte à étouffer et te noyer ...

Je suis triste, j'ai l'impression que tous ces pas que j'ai fait à toi ne sont pour toi qu'un lointain souvenir que tu t'efforces d'effacer pour ne garder que ta rancoeur, que tes attentes frustrées, comme s'il te fallait te décevoir des autres pour oublier que tu ne sais pas comment leur rester attaché ...

Davanis, tu fais peur à voir avec ton sang, tes larmes et tes cris : as-tu donc donné raison à tous ces yeux grondeurs et ternes qui réprimandaient la vitalité débordante de nos enfances ?





 
Prose de Songe, le Mardi 14 Juin 2005, 23:26 dans la rubrique "Songes".

Commentaires :

LaTitedhelfairy
16-06-05 à 14:18
...
Je ne sais vraiment que dire...
Juste... Que... C'est... Emouvant... Touchant...
Et toujours écrit d'une finesse absolue.
J'aime beaucoup...
...
Bises, d'une Fée qui espère qu'en ces jours ton coeur se trouve apaisé,  à travers des parcelles de Bonheur...
Doux sourires à toi, cher Songe =) ..


 
LENARRATEUR
18-06-05 à 00:09
Que je connais ces sentiments d'abandon, de tristesse, de perte d'espoirs, cette recherche de reclusion, de solitude, ce ras le bol de tout , cette envie de fuir...de tout abandonner même les personnes uqi me sont le plus cheres a mon coeur...mais tout ceci est justifié...la vie le veut, la bêtise humaine et puis surtout notre prorpre lassitude à nous battre constament pour ces autres...et on se bat et on donnet et on se noie dans tous ces sentiments et on ne sait plus comment s'en sortir et puis on se dit "et si je plaquais tout? et si j'y mettais un terme? une putain de fin pour trouver enfin la paix...UNE PUTAIN DE PAIX...loin de toutes ces prises de tete, de ces espoirs sans lendemains...loin de tout et donc loinde vous qui vous accrochez a nous alors que tout est deja perdu en nous...nous ne sommes que des mirages au final....un rêve d'une beauté certaine toute en incertitudes...ne nous retenez pas....laisser nous partir...laissez nous notre liberté...laissez nous reposer loin de vous, de vos bras, de votre amitié voire de votre amour....loin en paix...ne nous pleurez pas, non...ne désesperez pas, cela ne changera rien...gardez nous quelquepart en vous...là tout au fond...pas très loin de votre coeur...pour toujours et pourtant a jamais...

Artur Le Lionceau

 

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