Je crois que l'heure est venue pour une nouvelle introspection approfondie.

Hier soir je me suis rendu compte comme j'étais prompt de sauter d'une émotion à l'autre et de apsser d'un extrême dans l'autre à nouveau. Pour moi cette inconstance est le signe d'un malaise coupable, cela signifie que je me livre à une lutte intérieure, partagé entre des sentiments très contraires. Alors, quitte à donner le sentiment d'étaler ici ma vie (et je dois dire que ça m'est complètement égal à partir du moment où c'est le seul endroit où je parviens à mener des introspections efficaces; et puis je doute que beaucoup auront le courage de lire ça), je vais m'analyser un petit peu et tenter d'en retirer des conclusions quant aux réponses qui s'imposent .

Ce mois de décembre a été particulièrement éprouvant à différents niveaux :

Premièrement au niveau physique puisque j'ai forcé un peu sur le manque de sommeil en sachant pertinnemment que la conséquence en est invariablement une plus grande fébrilité, irrascibilité, des phases alternées d'euphorie et de profond désespoir. Or je ne suis pas aussi inconstant que cela de nature et je ressens ces changements comme complètement artificiels et tyraniques. Je crois qu'à ce niveau-là je ne peux m'en prendre qu'à moi-même et à mon incapacité à me garantir une hygiène de vie draconienne.

Deuxièmement, et là j'apporte une bonne et mauvaise excuse à mon premier point : mon impression de manquer de temps m'a fait veiller tard et ce parce que j'avais besoin de sentir des présences amies durant une période où le temps ne me permettait plus de les voir. Maintenant, je me pose la question, pour cette semaine où j'ai retrouvé mon emploi à mi-temps, de la valeur de cette excuse. En effet, je constate que cette semaine a été essentiellement consacrée à l'ordinateur et non pas pour des choses très constructives en somme. Alors maintenant la question qui se pose est pourquoi ?

Donc troisièmement j'en viens à mes sentiments, et je crois qu'ils sont les responsables des deux constats précédents.

Les fêtes ont un effet désastreux sur mon moral pour différentes raisons : la situation familiale me préoccupe, l'hypocrisie qui accompagne les festivités me heurte de plein fouet et la tension omniprésente m'étouffe littéralement, sans compter la morosité qui entoure cette période chez beaucoup et qui me contamine malgré mes efforts pour m'en détâcher. A cela s'ajoute que je ressens cruellement l'absence de certain(e)s durant cette période où il m'aurait semblé naturel qu'ils aient une pensée pour moi. En retour, je m'en veux de ne pas avoir des attentions que j'aurais en temps normal à cette période si je m'en sentais imprégné; en découle le sentiment de négliger tout ce monde qui a envie qu'on pense à lui et qu'on lui fasse des cadeaux. Malheureusement, je ne peux pas faire de cadeaux si ça ne vient pas naturellement et avec enthousiasme. L'année prochaine je me suis promis de ne pas me laisser prendre à cette situation et de soi contribur à créer une ambiance de Noël, soit m'isoler dans un chalet de montagne loin de toute cette agitation ...

Ensuite viennent mes sentiments quand à mes relations (on en revient toujours à ça finalement).

De voir moins certaines personnes m'a perturbé et attristé un peu plus que ça n'aurait dû mais j'avoue que dans ces moments de fatigue j'ai besoin de quelques sourires amis pour chasser la langueur.

De m'éloigner de personnes qui étaient très présentes dans mes journées par besoin d'indépendance m'a donné un sentiment de culpabilité et de tristesse qui revient par moments lorsque je regarde le téléphone sans pourtant le décrocher comme auparavant.

De m'attacher à certaines personnes plus que je ne devrais peut-être m'a troublé et me rend fébrile; toute ma conscience me crie prudence tandis que mon affection me tourmente. Je me sens un peu ridicule même s'il n'y a rien de plus naturel. Peut-être devrais-je parfois choisir de l'exprimer, quitte à mettre mal à l'aise.

Je pense qu'en apportant déjà une réponse à ma fatigue et en sortant de cette période de fêtes, je prendrais moins à coeur mes relations.

Enfin, quatrièmement, je reste perplexe quant à la justesse de mes efforts pour l'avenir et j'avoue avoir été tenté sérieusement de quitter Paris pour aller à l'étranger ou voyager. Je dois remercier mon frère de m'avoir remis les idées en place et m'avoir permis de retrouver mes esprits pour reconcentrer sur ce qui m'importe. Même si à certains moments je me sens bien seul et isolé, je sais que ce que je fais aujourd'hui a un sens, ou du moins en avait un que je dois restaurer une fois de plus. Je crois que je crains d'employer toute ma jeunesse à ces efforts après avoir perdu beaucoup de mon adolescence avec des soucis familiaux. Je ressens le manque de légèreté du moment et celle-ci me manque. Je pense que là encore une réponse à tout ce qui précède constituera une réponse à cette dernière remarque.

Procéder à de telles introspections me soulage toujours infiniment et me rend à la raison avec sérénité ...